Projeter d’ouvrir un institut de beauté est une création d’entreprise comme les autres à quelques détails près. Pour ce faire, vous devez passer par différentes étapes. Une partie d’entre elles se portent sur le côté administratif et d’autres concernent les compétences nécessaires pour que vous puissiez être autorisé à gérer un institut de beauté.
Respectez les conditions légales
Ce n’est pas pour rien si de nombreuses entreprises sont inscrites dans le registre du commerce. C’est une étape que vous devez réaliser, mais uniquement après que vous ayez passé un SPI ou stage de préparation à l’installation de votre institut de beauté et obtenu un diplôme d’esthétique.
Il se peut que vous ayez à vous justifier auprès du registre du commerce et des sociétés (RCS) et qu’un extrait Kbis vous soit exigé. Ce document est en quelque sorte la carte d’identité de votre entreprise, car elle renseigne sur sa raison sociale, son numéro d’identification et code NAF, sa forme juridique, son capital social et bien d’autres informations essentielles.
Choisissez un statut juridique
Un institut de beauté est une entreprise fournissant des services de soins esthétiques, non qualifiés comme faisant partie de la médecine, mais plutôt orientés comme étant une activité artisanale. Néanmoins, il requiert un investissement conséquent qui peut valoir plusieurs dizaines de milliers d’euros.
En ce sens, dès lors qu’un investissement est nécessaire, le statut d’auto-entrepreneur est à écarter. Les options qui s’offrent à vous sont donc la SARL, l’EURL, la SAS et la SASU.
Chacun de ses statuts juridiques a leurs propres avantages et inconvénients. Par exemple, une SARL permet au gérant de détenir 50% du capital social et il est considéré comme un TNS ou travailleur non salarié avec un revenu et des dividendes soumis à la cotisation sociale de 45%. Une SAS contraint le propriétaire à être un salarié avec un revenu soumis à une cotisation à hauteur de 65%. Mais, les dividendes sont imposés du prélèvement social au taux actuel.
Comment obtenir un diplôme d’esthétique ?
Comme mentionné plus haut, vous devez disposer d’un diplôme d’études en esthétique si vous souhaitez être conforme aux obligations légales d’ouverture d’un institut de beauté. Vous pouvez soit obtenir un CAP (certificat d’aptitude professionnelle) ou un BEP (brevet d’études professionnelles) d’esthétique. Vous pouvez également passer un BP (brevet professionnel) suivi d’un CAP ou un BM (brevet de maîtrise) suivi d’un BP.
Si vous possédez par contre une expérience professionnelle en tant que dirigeant, auto-entrepreneur ou employé(e) d’un institut de beauté, le diplôme n’est pas obligatoire.
Comment réaliser le SPI ?
En tant qu’activité artisanale, vous ne pouvez ouvrir un institut de beauté qu’après avoir passé un SPI. Ce stage ne dure que 30 heures en tout et il a pour intérêt de vous former sur la gestion d’une entreprise et de vous conscientiser sur les obligations légales des artisans.
Néanmoins, vous pouvez en être dispensé si vous justifiez que vous avez un diplôme qui équivaut à un bac+2 en gestion et économie, un BM provenant d’une chambre des métiers et de l’artisanat, d’un accompagnement pour la création et la reprise d’une entreprise auprès d’une organisation agréée, un certificat justifiant une activité indépendante pendant 3 ans ou une déclaration d’un tiers qui prouve que vous avez été collaborateurs sur une entreprise durant 3 années successives.
